En marge de la parité face à l’Etoile, même si la déception est un sentiment tenace, il suffit d’y croire face au Club Africain pour y arriver.
En croisant tour à tour le CA dans deux semaines, puis l’USM trois jours après dans le cadre du play-off, le Stade Tunisien a des raisons de croire en une fin de phase aller emballante, pour peu que l’équipe s’appuie désormais sur une identité de jeu forte. Les Bardolais ont donc pris rendez-vous avec le CA le 10 avril pour un duel capital pour se mêler à la course aux places d’accessit. Situés dans une partie peu envieuse du classement, les Stadistes peuvent légitimement envisager de revenir sur leurs devanciers s’ils enchaînent une bonne série, à commencer face au CA, un adversaire qui a plutôt bien réussi aux Bardolais en phase 1 du championnat. Depuis les trois coups de la compétition, même si le Stade s’est jusque-là montré inconstant et surtout imprudent par moments, lors de ses temps forts, que ce soit face à l’Etoile, l’Espérance, Gafsa, Béja, Slimane et Ben Guerdane, les ingrédients de Hamadi Daou sont toujours les mêmes: intensité, solidarité, largeur, projections rapides, une recette qui a fonctionné des fois et qui a échoué d’autres, faute d’avoir été revisitée selon le calibre de l’adversaire. Ce faisant, globalement, le procédé bardolais permet souvent de tenir le onze d’en face en respect et de se procurer de nombreuses situations dangereuses; et ce, même lorsque le Stade s’incline (face au leader) ou qu’il concède le point du match nul (contre Gafsa et l’Etoile). Bref, abstraction faite du dernier quart d’heure, généralement, qu’ils soient menés ou devant au score, les coéquipiers du portier Sami Hlel jouent fréquemment avec la même fougue et le même allant.
Rompre avec une mauvaise passe
Avec Hamadi Daou aux manettes, et avec surtout le temps pour allié ( Daou est le seul technicien rescapé de la place), le Stade a jusque-là évolué dans une certaine quiétude, à force de stabilité et de continuité. Et le plan semble fonctionner puisque les Bardolais peuvent compter sur des principes de jeu clairs et solides, parfaitement assimilés par des joueurs rompus au haut niveau tunisien pour la plupart aux côtés de quelques jeunes ambitieux qui ne manquent pas de talent. C’est donc assurément un atout de choix dans ce sprint final qui s’annonce agité. L’avantage de pouvoir compter sur le vétéran et non moins valeureux Maher Hannachi sur le flanc, l’inlassable sentinelle Oumarou et ses deux compagnons du milieu, Diallo et Lamine Ndao, les deux attaquants expérimentés que sont Bilel Mejri et Haithem Jouini. Un contingent intéressant qui doit, à présent, s’extirper d’une période délicate qui a vu le Stade débuter le play-off avec une défaite et deux parités.